Nous, les jeunes, sommes les plus en difficultés pour entrer dans le monde du travail. Si le chômage des jeunes avoisine les 23% sur tout le territoire, pour nous et nos copain•ine•s en quartiers populaires, le chômage atteint 45% (INSEE, 2012). Et lorsque nous avons enfin le sésame, le fameux contrat qui nous ouvre les portes du monde du travail, nous sommes souvent confronté•e•s à l’instabilité et à la précarité. Nos premiers pas dans le monde du travail sont trop souvent marqués par un combat pour survivre au quotidien, ne nous laissant pas la possibilité de mener nos projets de vie. Pour nous en JOC, le travail est source d’épanouissement, de stabilité et de protection contre les galères de la vie. Nous voulons qu’il nous permette de construire nos projets de vie (fonder une famille, bâtir un projet personnel et/ou professionnel, …). Nous y développons de vraies valeurs : l’amour du travail bien fait et le sens du collectif.
Nous voulons permettre à chaque jeune d’avoir les moyens de construire librement leur avenir. Pour nous, chaque action pour réduire le chômage doit être accompagnée d’une réflexion globale sur le monde du travail incluant chacun•e d‘entre nous.
A la JOC, nous avons fait le choix de nous nommer « privé•e•s d’emploi » car nous considérons que nous sommes privé•e•s d’un droit fondamental : l’accès à un emploi digne.
Nous voulons agir pour que soit reconnu le terme « privé•e•s d’emploi » dans la société et lutter contre le chômage de masse. C’est par une mobilisation massive que nous pourrons y arriver et remettre la dignité humaine au centre de notre société.